Page:Desportes - Premières œuvres (éd. 1600) VII - Meslanges II.djvu/5

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Un herbage mollet reverdit tout autour,
Et les aunes font ombre à la chaleur brulante.
Le feuillage obeit à Zephyr qui l’esvante
Soupirant amoureux en ce plaisant sejour :
Le Soleil clair de flamme est au milieu du jour,
Et la terre se fend de l’ardeur violante.
Passant, par le travail du long chemin lassé,
Brulé de la chaleur, et de la soif pressé,
Arreste en cette place où ton bon-heur te maine.
L’agreable repos ton corps delassera,
L’ombrage et le vent frais ton ardeur chassera,
Et ta soif se perdra dans l’eau de la fontaine.