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Page:Dessaulles - La guerre américaine, son origine et ses vraies causes, 1865.djvu/192

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Nouvelle-Orléans, Mobile, Montgomery, Jackson, Macon, Milledgeville, Savannah, Charleston, Raleigh, Nashville, Memphis, Louisville, Little Rock, St. Louis, Richmond, Baltimore et Washington, il se passait à peine une semaine pendant laquelle une ou plusieurs ventes d’esclaves n’eussent lieu, et dans la grande majorité des cas on annonçait à vendre des hommes, des femmes et des enfants. Était-il possible qu’il n’y eût pas séparation de parents, dans ces cas ? Ceux qui faisaient de la vente des esclaves un commerce régulier faisaient souvent d’énormes affaires. Quelques uns de ces trafiquants en chair humaine vendaient en moyenne jusqu’à 60 ou 80 esclaves par semaine. La maison Dickinson, Hill et Cie. de Richmond, a vendu en 1856, plus de 2600 esclaves représentant une valeur de plus de $2,000,000. Un voyageur de ce pays écrivait en 1848, de la Nouvelle-Orléans, qu’un encanteur de cette ville lui disait un jour que ses ventes d’esclaves dépassaient le chiffre de 5000 par an. J’ai vu nombre d’avertissements annonçant la vente de cent, de cent cinquante, de trois cents esclaves appartenant à un même maître.