Page:Dessaulles - La guerre américaine, son origine et ses vraies causes, 1865.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 252 —

une extension de la notion de Dieu ; car au fond le vrai absolu c’est Dieu, et chez les écrivains qui nient Dieu, le talent, la magie du style ne servent qu’à voiler la fausseté des principes adoptés comme base d’argumentation, ne servent conséquemment qu’à éblouir les ignorants ou les gens bornés qui se laissent prendre à cet artifice.

Il en est ainsi de la défense de l’esclavage. En droit naturel, le principe de l’esclavage est essentiellement faux ; ou plutôt ce n’est pas un principe, c’est au contraire la négation pratique de tous les principes du droit naturel. C’est le faux absolu en droit commun exactement comme la négation de Dieu est le faux absolu en philosophie.

L’esclavage est un crime contre les hommes parce que ceux-ci ont été créés égaux devant Dieu, et c’est un crime contre Dieu parce que Dieu ayant donné à l’homme l’intelligence et le libre arbitre n’a pu vouloir que l’homme, créature raisonnable, fut ravalé au niveau de l’animal qui n’a reçu que l’instinct en partage.

Mais pour revenir à mon argument, à part les gens qui tirent des conséquences apparemment logiques d’une base fausse, il