Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/149

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pour, ) tant de choses qui viennent d’être dites ou faites, en même tems que ces choses ont été dites ou faites, malgré que ce qui vient d’être dit ou fait s’y oppose, il arrive, on voit, on peut dire que,

etc. Il est vrai que souvent, lorsqu’on emploie ces mots, la seconde partie de la phrase conjonctive est exprimée dans le discours ; et alors ces mots, pourtant, cependant, nonobstant, ne font plus que la fonction d’adverbe, c’est-à-dire, la fonction de représenter une préposition et son complément. Le plus souvent même, le complément de nonobstant est exprimé ; on dit, nonobstant ceci, nonobstant cela ;

et alors, nonobstant n’est qu’une simple préposition. mais, il n’en est pas moins vrai aussi que, quand ces mots jouent pleinement le rôle de conjonction, ils expriment réellement les phrases que je leur fais représenter.

mais, (dérivé de magis, ) veut dire, à ce qui vient d’être dit, il faut ajouter comme correctif, que, etc.

si signifie, dans la supposition que… il faut conclure que, etc.

Il est inutile de multiplier ces exemples. Ceux que je viens de citer, sont plus que suffisans,