Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/189

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mieux qu’ils n’en aient pas.

En effet, quoi de plus ridicule que de donner le genre féminin ou masculin au nom d’une chose qui n’est susceptible ni de l’un ni de l’autre, ou de donner l’un des deux ou le neutre, également au mâle et à la femelle de la même espèce d’animal.

Assurément c’est introduire dans les langues des difficultés bien inutiles. Quant au rapport de dépendance des noms, il n’en est pas de même ; il faut qu’il soit marqué : mais il l’est souvent, et il peut l’être toujours par des prépositions.

L’usage des cas ne dispense même jamais totalement de l’usage des prépositions, si ce n’est dans une langue ou deux, qui ont autant de cas différent que les autres ont de prépositions. Depuis cette extrême multiplicité des cas qui doit être très-embarassante, jusqu’à leur manque absolu, leur nombre varie dans les différentes langues ; mais je ne m’y arrêterai pas. Ce détail appartient aux grammaires particulières. Il me suffit d’avoir dit les causes et les effets des déclinaisons des noms. L’ordre des idées exigerait que nous traitassions ensuite des déclinaisons de leurs attributs, des verbes ; mais, comme elles sont compliquées par des circonstances relatives à