Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/195

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cesse d’exprimer à elle seule la proposition toute entière, par cela même elle devient un attribut ; et ce n’est qu’ensuite, qu’on en fait un adjectif, et puis un nom.

Quoiqu’il en soit, dans ces trois états d’attribut, d’adjectif, et de nom, le verbe est susceptible d’une seconde espèce de déclinaison, de celle destinée à marquer ses rapports avec les autres signes du langage. Seulement ces rapports étant d’une nature différente dans les trois cas, on sent bien que cette seconde déclinaison ne doit pas s’appliquer de la même manière au verbe, dans ses trois différens états.

Ainsi, dans l’état de nom, le verbe est susceptible d’être d’un genre, et de marquer les nombres et les cas, non pas pour s’accorder avec les autres élémens du discours, mais pour, ainsi que les autres noms, exprimer ses propres modifications, et quand cela est nécessaire, un rapport de dépendance.