Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/271

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ter l’énumération de tous nos moyens de syntaxe.

C’est ici que finit ce que nous avions à dire de la grammaire vraiment générale, c’est-à-dire, ce qui est commun absolument à tous les langages possibles, de quelque nature que soient les signes qui les composent. Maintenant nous devons considérer ces langages comme divisés en deux grandes classes ; l’une, formée de ceux qui sont composés de signes fugitifs et transitoires, l’autre, de ceux composés des signes permanens et durables : et il nous reste à voir comment les premiers ont produit les derniers (car il n’est pas douteux qu’ils les ont précédés) ; quels sont les effets et les propriétés de ceux-ci ; et quelles sont leurs relations avec ceux dont ils émanent. Quand nous aurons encore éclairci ces différentes questions, nous aurons, je pense, traité toutes les parties de notre sujet ; et nous pourrons en tirer quelques conséquences, pour l’amélioration de nos langues, et pour la composition d’une langue vraiment philosophique. Alors, je crois que nous aurons achevé l’histoire de l’expression de nos idées. Si nous l’avons bien faite, celle de leur dé-