Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, seconde partie.djvu/373

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vraiment syllabique, il ne faudrait rien moins que ce nombre effrayant de caractères, ce qui serait excessivement incommode.

D’où l’on voit que si l’écriture purement syllabique a jamais été employée, ce n’est qu’en demeurant extrêmement incomplète, qu’elle a pu éviter de devenir compliquée à un point insupportable.

Au contraire, en suivant la méthode à laquelle a dû conduire la notation du chant, mais à laquelle on n’a pas été assez strictement fidèle, en prenant le parti de représenter séparément chacune des qualités du son, et de ne laisser absolument rien à deviner, que faut-il ? 1) pour noter les articulations, vingt consonnes.

2) pour les voix, dix-sept voyelles.

3) pour les tons, deux accens qui marquent les deux tons extrêmes, et laissent sans signe particulier les tons moyens, qui sont le ton fondamental du discours.

Observez que dans ce systême de tout exprimer, on ne peut jamais avoir besoin de l’accent circonflexe, c’est-à-dire, de celui qui marque que le ton s’abaisse et s’élève successivement dans le même son, parce que dès