Page:Deubel - Poésies, 1906.djvu/51

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RÉVEIL


Par les volets mi-clos j’ai guetté l’aube pure.
La diane des coqs et des merles agiles
S’argentait de l’éclat de la rosée fragile,
Et des forêts au loin tordaient leurs chevelures.

La prière montait dans l’angélus vermeil,
Des sources dégrafaient leurs tuniques de fées ;
Et vers les prés fleuris indolemment couchées
Des collines bombaient leurs gorges au soleil.