Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LA BELLE AU BOIS DORMANT


Nous abordons enfin les contes en prose. Notre tâche va devenir plus agréable : nous n’aurons plus guère qu’à louer la forme et, si nous trouvons parfois que le fond est supérieur chez les conteurs étrangers, il ne faudra pas trop regretter que Perrault ne les ait point connus : il n’aurait pas écrit uniquement sous la dictée des nourrices et son style en eût souffert.

À propos de la Belle au bois dormant, le premier nom qui vient à la pensée est celui d’Épiménide, le poëte crétois, qui vivait six cents ans avant Jésus-Christ. Si l’on en croit Diogène Laërce, son père l’ayant un jour envoyé aux champs pour en rapporter une brebis, il entra dans une caverne, s’y assoupit et y dormit durant cinquante-sept ans. Le