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Le Chat botté a plusieurs similaires chez les nations voisines. Il se retrouve dans le Palais aux piliers d’or, conte du recueil danois de Cavallius et Stephens (Svenska Folk-Sagor, n° XII), que nous allons résumer d’après une traduction anglaise de Benjamin Thorpe.

Le Palais aux piliers d’or débute avec une amusante fantaisie. Ce n’est pas la mort de ses parents qui met le héros en possession du chat. Ceux-ci demeurent au fond d’un bois et passent leur vie à se quereller.

Un soir, à souper, une dispute s’élève pour savoir qui des deux raclera le pot. La femme arrache le pot et la louche des mains de son mari, puis se sauve ; le mari la suit avec un fouet.

Longtemps après, voyant qu’ils ne reviennent pas, les enfants, un garçon et une fille, se partagent les biens, qui consistent en une vache et un chat. Le garçon prend la vache ; la fille, le chat, et devient ainsi l’héroïne du conte. Les deux couples partent chacun de son côté.

La fille et le chat arrivent en vue d’un très-beau palais. Le chat conseille à sa maîtresse d’ôter ses vieux habits et de grimper sur un arbre ; puis il va annoncer au palais qu’il y a dans le bois une princesse qui vient d’être entièrement dépouillée par des voleurs. On recueille la princesse, qui est fort jolie, et, naturellement, le fils du roi tombe amoureux