Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/244

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recueillies par M. A. de Gubernatis (Turin, 1869), la belle-fille est cachée dans la peau d’une vieille femme qu’on lui enlève pendant son sommeil. Dans une version calabraise donnée par le même auteur ( Zoologie mythologique, t. II, p. 329), il faut tuer la sirène qui retient l’héroïne.

Or, sa vie dépend de celle d’un petit oiseau qui se trouve dans une cage d’argent, laquelle est enfermée dans une boîte de marbre et sept boîtes de fer, dont la sirène seule a les clefs.

Dans les Trois fées, Li tre fate du Pentamerone napolitain, la belle-fille revient au logis avec une étoile sur le front, l’autre avec un testicolo d’aseno, probablement un orchis mâle, au même endroit. La marâtre enferme la première dans une grande futaille, le prince y substitue l’autre ; la belle-mère emplit la futaille d’eau bouillante et fait ainsi périr sa préférée.

La Mammadràa de Pitre (Contes siciliens) reproduit Li tre fate, sauf le dénoûment. La Figghia di Biancuccuri, du même recueil, se distingue par un dénoûment atrocement raffiné. Le roi envoie à la mère sa fille convertie en un tonneau de thon à l’huile, au fond duquel il a fait placer la tête et les mains du cadavre. Ciciruni, toujours du même, mêle à l’histoire des Fées celle des Deux Compagnons en tournée, des frères Grimm.

Enfin, dans les Deux Sœurs, la fille aimable est