Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/284

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Ajoutez que certains d’entre eux ne savent même pas s’astreindre à reproduire le texte, et qu’involontairement ils y mettent du leur.

On assure que le recueil signé Busk part de la main d’une femme, et nous sommes tout disposé à le croire. Quelques-uns de ses contes, notamment Maria Wood, semblent être, pour le style, une mauvaise imitation des médiocres récits de MMmes d’Aulnoy et Leprince de Beaumont.

Les frères Grimm se piquaient aussi de sincérité, mais avec combien plus d’intelligence ! Eux, du moins choisissaient dans les diverses versions, de quoi montrer le conte en tout son jour. Comme l’a fort bien dit leur traducteur Baudry, ils mettaient les choses sur leurs pieds. Ils avaient trouvé la vraie mesure pour le but à remplir.

En recueillant indifféremment toutes les variantes, quelque niaises qu’elles paraissent d’ailleurs, leurs imitateurs se sont donné un rôle à la fois plus prétentieux et plus commode.

Si, grâce à eux, la science des mythes solaires parvient jamais à se constituer, on pourra peut-être leur pardonner ; sinon, ce sera le cas ou jamais de maudire les pédants qui, pour réaliser leurs chimères, auront changé les perles en vipères et les roses en crapauds.

J’adresserai un autre reproche à MM. Pitré et Maspons y Labros. Les frères Grimm ayant quelquefois