Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/76

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Le mari, qui ne brille pas par l’intelligence, formule son vœu, lequel est exaucé sur-le-champ[1].

« Ce que voyant, le malheureux eut horreur de lui-même et tomba à bras raccourci sur sa femme. Sa fureur était telle qu’il voulait la tuer.

« — Il est beau, dit-il, ton conseil, et surtout très-profitable, ô la plus méchante des femmes ! N’as-tu pas rougi de me suggérer un vœu aussi mauvais et aussi honteux ?

« — À quoi bon t’affliger, mon homme, lui dit-elle, quand il te reste deux souhaits ? Demande au dieu qu’il te débarrasse de tout ce qu’il t’a donné et qui te gêne[2]

Il le fait, mais si vite et avec si peu de réflexion qu’il se trouve encore plus empêché qu’auparavant[3].

« L’homme, de plus en plus furieux, se jeta sur elle pour la tuer.

« — Pourquoi veux-tu me faire mourir ? s’écria-t-elle. Il n’y a pas de quoi te désoler, puisqu’il te reste un souhait. Demande au dieu qu’il te remette en ton premier état[4].

  1. … καί, ἅμα τῇ εὐχῇ αύτοῦ, ὅλον τὸ σῶμα γέγονε μεστὸν καί νεφρῶν καί ὄρχεων.
  2. « Καί παρακάλεσον τὸν θεὸν διὰ τοῦ ἑνὸς ῥήματος τοὺς ἰθυφάλλους τούσδε ἀπὸ σοῦ διαβῆναι. »
  3. « Καί ἅμα… αἰτεῖται παρὰ θεοῦ, καί ἐλευθερῶθη τῶν ὅρχεων ἔχασε δὲ μετὰ τούτων καὶ ἅπερ εἶχεν ἀπὸ γενέσεως. »
  4. Η δέ φησί… « Ζήτησον τὸν θεὸν τοὺς ἀπὸ γεννήσεως σου ὄρχεις λαβεῖν. »