Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/92

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Dans les Litauische Maerchen, de Schleicher (page 10), un roi veut épouser sa belle-fille parce qu’elle est la seule qui égale la reine en beauté : avant de s’enfuir, elle lui demande un manteau de peau de porc, un habit d’argent, un anneau de diamant et des souliers d’or.

Après ce conte lituanien, n’oublions pas de mentionner le début de la Mannekine, un des poëmes les plus répandus au moyen âge ; dans la Bibliothèque bleue, l’Histoire de la belle Héleine de Constantinople, mère de saint Martin de Tours en Tourraine et de saint Brice, son frère, et la légende de sainte Dipne ou Dympne que le jésuite Ribadeneira a narrée dans la Fleur des Vies des Saints.

Le cinquième rapport de M. F.-M. Luzel sur les contes populaires des Bretons armoricains, inséré dans les Archives des Missions scientifiques et littéraires, nous donne sous ce titre : le Roi qui voulait épouser sa propre fille, une Peau d’Ane, moins la peau habituelle. Le récit est le même que chez Perrault, sauf qu’au dénoûment le prince, afin de connaître l’héroïne, va se mettre au lit dans la ferme où elle garde les dindons, et se fait passer pour une pauvre femme malade. La dindonnière vient le voir et lui avoue qu’elle est la fille du roi d’Espagne. La Revue des langues romanes, t. V, 2e livraison, page 376, nous offre la Pel d’Ase, un