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Page:Deville - Arnoldiana.djvu/113

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Albaneze, sopraniste du Conservatoire de Naples, et l’un des plus fameux castrats[1] que nous ayons eus, vint à Paris à l’âge de dix-huit ans. Une dame, l’ayant entendu chanter, en devint amoureuse, et parlait avec enthousiasme du charme de sa voix : « Il est vrai, dit Sophie, que son organe est ravissant ; mais ne sentez-vous pas qu’il y manque quelque chose ? »

  1. Barthe composa en 1767 une pièce de vers intitulée : Statuts pour l’Académie royale de Musique. Voici l’un des vingt-deux articles qui les composent :

    Tous remplis du vaste dessein
    De perfectionner en France l’harmonie,
    Voulions au pontife romain
    Demander une colonie
    De ces chantres flûtés qu’admire l’Ausonie ;
    Mais tout notre conseil a jugé qu’un castra,
    Car c’est ainsi qu’on les appelle,
    Était honnête à la chapelle,
    Mais indécent à l’Opéra.