bon cœur. L’un de ces derniers composa pour elle les vers suivans :
La plus charmante des actrices
Doit résider au séjour des élus.
La rigide vertu lui reprocha des vices ;
Mais le vice admira ses aimables vertus.
L’esprit, les talens et les grâces
Brillaient chez elle tour à tour,
Et les beaux arts, en composant sa cour
De la vieillesse écartaient les disgrâces.
Ô vous ! nymphes de l’Opéra,
Dont l’amour embellit la vie,
Pour modèle prenez Sophie,
Et chacun vous adorera.
On a remarqué que les trois plus grandes actrices du dix-huitième siècle, Clairon, Dumesnil et Arnould ont fini en 1802 leur brillante carrière ; de même que les trois plus célèbres acteurs de leur temps, Eckhof en Allemagne, Garick en Angleterre, et Lekain en France, sont morts dans la mérite année en 1778.