Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/144

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tournaient en dessous, pour aller s’enfoncer dans les crevasses des rochers qui servaient d’assises au promontoire.

On eût dit un enchevêtrement de boas.

Trois pieds à peine séparaient chacun de ces arbres.

Les deux bouleaux de la seconde rangée — situés, comme nous l’avons vu, six pieds en arrière — étaient plus petits que leurs chefs de file enfoncés en pleine terre, mais la même distance existait entre eux.

Tout, dans cette disposition fortuite, était donc conforme aux indications de la Démone.

Le trésor n’avait qu’à se bien tenir !

En effet, puisque la cartomancie donnait à la sorcière raison sur un point, pourquoi lui ferait-elle faux bond sur un autre ?

Voilà ce qu’Antoine se disait, tout en prenant ses mesures, c’est-à-dire en tirant des lignes sur le sol d’un arbre à l’autre, de manière à former un W, puis en prolongeant la première et la dernière branche des V jusqu’à les faire opérer leur jonction en arrière.

Jamais arpenteur ne fit mieux les choses.

Quand ce beau travail géométrique fut