Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/149

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continuait à s’enfoncer furieusement, pendant que la pelle, de beaucoup plus calme, rejetait méthodiquement les débris au dehors.

Tout à coup, Antoine s’arrêta. Son outil venait de rencontrer une surface résistante, résonnant creux.

— Le voilà ! le voilà ! s’écria le chercheur, d’une voix étranglée.

— Aoh ! fit Tamahou. Es-tu sûr ?

— Sûr et certain. Hardi ! compagnon ; enlève vite la terre qui recouvre le coffre, pendant que je vais déblayer autour.

Et le beau parleur, fou d’émotion, se prit à donner le long des parois inférieures de la fosse de si furieux coups de pic, que tout en tremblait. Le promontoire entier résonnait comme un bronze creux.

— Hardi ! mon brave, hardi ! vocifère Antoine… nous y sommes !… nous le tenons !… Ah ! satané corbillard ! quelle fortune !… Ce coffre est aussi grand que la fosse !

Et le pic de frapper ! et le cap de résonner avec des bruits de canon qui détonne !

Soudain – ô miracle ! – un formidable craquement se fait entendre ; la terre paraît trembler, et le coffre ensorcelé se dérobe