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Il tâte à droite et à gauche les parois de la fosse où il vient de choir d’une façon si inattendue. Ses doigts ne rencontrent que le roc vif. Il répète la même opération en avant de lui. Là, il trouve le vide – un vide obscur, humide, impénétrable.

— Par ici ! crie-t-il à son compagnon.

Tamahou, qui vient aussi de se dégager, s’approche en tâtonnant.

— Je veux être pendu, dit-il avec humeur, si nous n’allons pas rencontrer quelque esprit dans ce trou noir.

— Viens toujours, mon garçon, réplique le beau parleur. On va savoir à quoi s’en tenir dans une minute.

Les deux hommes, l’un suivant l’autre, s’engagent alors dans une sorte de boyau souterrain, haut de six pieds et large de trois environ, s’ouvrant devant eux en pente douce et conduisant Dieu sait où.

Ils font ainsi une dizaine de pas, puis sont forcés de s’arrêter en face d’une muraille de rochers à pic.

C’est le boyau qui se termine là, en cul-de-sac.

Que faire ? Va-t-il falloir retourner en arrière et se retrouver dans la fosse aban-