Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/191

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merci, je me respecte, et c’est par pur adon que j’ai vu ce chapelet, il y a longtemps déjà… plusieurs années.

Quelque chose comme un vague soupçon traversa l’esprit d’Ambroise Campagna ; mais il ne s’y arrêta pas dans le moment et se contenta de murmurer, tout en fouettant son cheval :

— Enfin, n’empêche ! La vieille m’a tout l’air d’en savoir plus long qu’elle n’en veut dire… Si les amis sont de mon opinion, on fouillera d’abord les îles ; puis, si l’on revient bredouille, ma foi !… il faudra bien qu’elle parle !

Antoine blêmit dans l’obscurité, mais il ne répondit rien.

La voiture roula encore quelques temps sur le chemin de Saint-François, puis elle s’arrêta devant l’allée conduisant chez Pierre Bouet.

Un groupe d’hommes et de femmes causaient à voix basse, à quelque distance de la maison.

En reconnaissant les deux nouveaux arrivants, qui descendaient de voiture, cinq ou six des femmes se précipitèrent à leur rencontre.