Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bouet, non loin de ce gros noyer où la pauvre Anna avait si souvent passé de douces heures.

C’est par ce dernier chemin qu’Ambroise et les cinq ou six hommes restés auprès de lui devaient escalader la côte.

Antoine, au lieu de continuer sa marche en avant, fit un brusque crochet à gauche et, rampant comme un Indien sous le feuillage assombri, alla s’embusquer derrière une talle d’aulnes, sur le parcours de ce chemin.

Il n’était pas installé là depuis une minute, qu’un bruit de voix lui annonça l’approche de ses camarades de tout à l’heure. Le bruit s’accentua, les paroles devinrent distinctes, et le complice de la Démone put bientôt entendre le bout de conversation suivant :

— Ainsi, tu crois, Ambroise, que cette femme en sait long sur le compte de la petite ?

— J’en suis sûr, mes amis, et, si vous voulez m’en croire, nous la ferons parler malgré elle.

— Comment s’y prendre ?

— J’ai mon plan. Consentez seulement à