Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/193

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les bosquets des alentours redisaient les frais éclats de rire ou le murmure plus doux des conversations enjouées.

Un quart-d’heure se passa, pendant lequel le silence ne fut troublé que par le cric-crac des coléoptères se jouant au milieu des hautes herbes du gazon.

Puis, tout à coup, une voix aigre et d’un timbre caractéristique surgit des profondeurs en arrière du banc.

« Sapristi ! disait la voix, je commence à m’embêter. Le particulier est capable de ne pas venir.

— Il viendra, répondit un formidable organe de basse-taille : le patron l’a dit.

— Il devrait être ici depuis une bonne demi-heure… Tu vas voir que ce chameau-là va nous brûler la politesse, répliqua la voix de fausset.

— La consigne est d’attendre, » se contenta de repartir stoïquement la contrebasse.

Mais ce parti philosophique ne plut, paraît-il, que médiocrement au premier interlocuteur, car il émergea bientôt d’un bouquet de feuillage et s’avança de quelques pas dans la direction du rond-point. Ce mouvement compromit gravement l’incognito du personnage… En effet, un indiscret rayon de lune tombant d’aplomb des régions célestes, éclaira soudain la figure de maître Passe-Partout.

Effrayé de ce sans-gêne compromettant, le collaborateur de Lapierre se replongea bien vite dans l’obscurité du feuillage, où il rejoignit son compagnon, qui n’était autre que Bill.

Que faisaient là les deux bandits et dans quel