Page:Dick - Les pirates du golfe St-Laurent, 1906.djvu/110

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Comme il mettait le pied sur le sommet du monticule, une sourde détonation mit en branle tous les échos du voisinage, suivie aussitôt d’une pétarade assourdissante de coups plus clairs, jaillissant du dos du cap, d’où montaient par jets fulgurants de longues flammes bleuâtres, véritable chevelure de feu.

C’était étrange…

C’était terrible !

Et les éclats de pierre tombaient partout, sur la terre et dans la mer, à quelques centaines de pieds de là.

La Mécatina venait de sauter et flambait comme une torche…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Ah ! mon Dieu, qu’est-ce que c’est que ça ? criait Suzanne, les bras dressés.

— Ça, c’est la Grande-Ourse qui s’en va chez le diable avec son ami Gaspard, répondait Wapwi, la figure irradiée.

Suzanne, tremblante, contemplait ce spectacle terrifiant, lorsque Wapwi cria soudain :

— Petite mère, regarde à gauche, vite !

Suzanne obéit.

— La « Vengeur » !… Arthur, dit-elle dans un spasme.