Page:Dick - Les pirates du golfe St-Laurent, 1906.djvu/60

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Mais la hache ne se trouve pas de suite et la maudite baleine, faisant aller ses évents comme de plus belle, nous mène droit au gouffre.

Les spirales diminuent d’ampleur, tout en augmentant leur vitesse de giration…

Nous approchons du centre de cette immense vortex, qui nous aspire comme le piston d’une pompe…

Enfin, après deux ou trois spirales de plus en plus petites, parcourues follement sur la déclivité de l’entonnoir liquide, floc ! nous faisons le plongeon dans le trou qui sert de pivot au satané tourbillon…

Puis, plus rien : la nuit !

Une chose pourtant nous consolait dans notre infortune…

— Laquelle, donc ? ne put ici s’empêcher de demander Jean Bec, intéressé malgré lui.

— C’est que la maudite baleine, cause de tout ce grabuge, nous accompagnait dans le voyage.

— Qu’en sais-tu ?

— Je le sais, parbleu, bien : elle nous avala juste au moment où nous étions précipités dans l’entonnoir et nous servit de véhicule.

Jean Bec parut légèrement incrédule.