Page:Dick - Les pirates du golfe St-Laurent, 1906.djvu/7

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bon bateau, puisque le revoilà chez nous, riche comme le propriétaire d’un trois-ponts.

Gaspard eut un hochement de tête ahuri.

— Mais comment a-t-il pu se tirer d’affaire, là, sur ce rocher perdu, que les vagues ont dû balayer pendant des heures ? Est-ce qu’il n’y a pas du mystère ?

— Bien sûr, oui… À moins, toutefois…

— Achève…

— À moins que le chaland qui disparut de notre rive, cette nuit-là, n’ait réellement atteint le naufragé, comme l’a affirmé ce moricaud de Wapwi…

— C’est possible, c’est même probable. Mais cette explication ne donne que le commencement du mot de l’énigme.

— Tu as raison, ami Gaspard, et nous n’aurions qu’à retourner chez la maman Noël pour savoir le reste. Retournons-nous ?

Et Thomas fit le geste de manœuvrer la roue de façon à virer de bord.

Toujours facétieux, ce pince-sans-rire de capitaine Thomas !

Mais l’autre prit assez mal la plaisanterie.

— Trêve de niaiseries ! dit-il sèchement.

Puis il ajouta, sur un ton de reproche :

— On dirait, ma parole, que tu es enchanté de ce qui m’arrive et que ça t’amuse de m’avoir