Page:Dick - Les pirates du golfe St-Laurent, 1906.djvu/87

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gagner le plus tôt possible la zone d’ombre protectrice qui ourlait l’île « mystérieuse. »

Ce qu’il voulait tout d’abord, c’était se dérober aux regards humains, afin de pouvoir mener à bonne fin son petit programme d’investigations.

Il entra donc dans la ceinture de ténèbres qui estompait la base capricieusement zigzaguée des falaises septentrionales du Petit-Mécatina.

Puis, quand il se crut absolument invisible, il cessa de pagayer et déposa doucement son aviron dans le fond du canot.

Ses yeux perçants lui permirent de constater, en dépit de l’obscurité presque complète, qu’il se trouvait à deux ou trois encâblures d’une muraille de rochers très élevés qui courait, vers sa gauche, jusqu’à la tête de l’île, et s’abaissait, au contraire, à mesure que le regard s’éloignait dans la direction méridionale.

Wapwi, reprenant son aviron, pagaya doucement le cap au nord, longeant la muraille de roches à une distance qui lui permit de tout voir et entendre.

Mais il n’alla pas loin.