Aller au contenu

Page:Dick - Un drame au Labrador, 1897.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Jean fut quelques secondes sans répondre.

Puis il dit d’une voix changée :

— Non, pas précisément… Mais j’en ai entendu parler aux Îles.

— Vous savez alors comment il a fini, ce pauvre père ?

— Dans une rixe, n’est-ce pas ? bégaya Jean.

— Malheureusement, oui : d’un coup de couteau en pleine poitrine.

— Le pauvre homme ! murmura, Labarou, qui se remettait peu à peu.

— Nous étions bien jeunes alors, dit le fils aîné de Pierre Noël, et c’est à peine si nous nous rappelons vaguement cette terrible affaire.


L’auriez-vous connu, par hasard ?

— Vous a-t-on dit le nom de… celui qui a fait le coup ?

— Oui, c’est un nommé Jean Lehoulier.

— Il a sans doute été puni ?

— On n’a jamais pu mettre la main dessus… Il disparut avec sa famille dans la nuit qui suivit l’affaire et, depuis, on ne sait pas ce qu’il est devenu.