Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/106

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— Mon Dieu ! mon Dieu ! murmura la petite Pauline, à bout d’arguments. C’est qu’en vérité il le ferait bien comme il le dit !… Et ma pauvre maîtresse ?… Elle en mourrait !

Georges entendit ces derniers mots.

— Elle m’aime donc un peu, ta maîtresse ? articula-t-il lentement tout en pressant les mains de la jeune fille.

— Si elle vous aime ? La pauvre enfant ne pense qu’à vous. Elle m’a dit que l’amour que vous semblez lui porter est la seule joie qu’elle ait éprouvé depuis sa captivité.

— Chère et noble femme !

— Et, tenez, c’est à sa prière et dans l’espoir de vous attirer sur mes pas, que je suis sortie ce matin.

— Vraiment ? Oh ! vous me rendez fou !

— Là ! êtes-vous satisfait ? allez-vous être sage maintenant et renoncer à votre projet d’escalade ?

— Moins que jamais, ma belle enfant. Seulement, je ferai une concession. Au lieu d’entrer de vive force et armé de pied en cap, je me glisserai comme un serpent entre les jambes du vieil Ahmed et de ses deux mal blanchis.

— C’est mieux que tantôt. Mais je me demande comment vous vous y prendrez.

— Je trouverai bien un moyen… Eh ! pardieu ! c’est tout trouvé…

— Déjà !

— Ma foi, oui.