Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/23

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tion consiste à se régler d’après la force et l’efficacité du remède employé. Le médicament le plus doucereux, le plus anodin, donné à doses exagérées ou mal à propos, agit comme un poison sur l’organisme.

Si donc on admet cette proposition : qu’il y a remède à tout, et cette autre : que les borborygmes sont des intrus à redouter — ce qui est une vérité incontestable et vieille comme le monde…

— Vieille comme le monde ? ah ! je vous y prends.

— Fais donc voir un peu…

— Il n’en est point fait mention dans Deutéronôme

— Qu’est-ce que cela prouve ?

— Ni dans le Livre des rois, ni dans les deux Livres des Paralipomènes, ni dans ceux d’Esdras, ni dans la Septente

— Qu’est-ce que cela prouve, encore une fois ?

— L’Iliade et L’Odyssée — ces deux livres gigantesques, enfin, qui sont la supériorité de l’antiquité sur les temps modernes — n’en soufflent pas mot.

— Cela ne prouve rien.

— Les Commentaires de César, les Métamorphoses et le De Viris sont muets là-dessus…

— Cela ne prouve rien, cela ne prouve rien.

— Solon, Tyrtèn, Sapho, Thespos, Pindare, Hérodote, Sophocle, Aristophane, Démosthène, Aristote, Socrate, Platon…

— Hé ! hé ! n’étouffe pas