Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Georges promit tout ce que voulut le vieil oncle, — et, huit jours plus tard, il était bercé, sur le pont de la Ville de Paris, par les grands vagues de l’Atlantique.

Accoudé sur le bastingage, il se faisait à lui-même cette réflexion philosophique :

— Ce que c’est de nous, et comme on a bien raison de dire : « Aux grands événements, les causes infimes ! » Si je n’eusse pas été dérangé dans ma quiétude par cette histoire de maladie dans mes boyaux, inventée par mon oncle et Marguerite, je n’aurais pas éprouvé le besoin de lire, pour tranquilliser mon esprit ; et si je n’avais pas éprouvé le besoin de lire, je n’aurais pas non plus, en cherchant Constantinople de mon ami Gauthier, mis la main sur ces alléchants romans qui m’ont ouvert des horizons nouveaux et lancée sur la voie que je parcours !…

De sorte que je puis me dire et me répéter que si, au lieu d’être engourdi dans mon sélamlik, je me trouve aujourd’hui sur le pont de la Ville de Paris, voguant en quête d’une aventure, c’est pour un borborygme !





DEUXIÈME PARTIE



La monnaie de la Pièce

I


Paris !

Qui de vous, lecteurs, n’a