Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/81

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— Eh ! répondit une voix, qui peut percher là-haut, si ce n’est un décavé comme Arnaud ?

— Celui qui montre des figures de cire ? demanda-t-on.

— Précisément, affirma Verlac. Il est en outre — plusieurs d’entre vous ne l’ignorent pas — un peu prestidigitateur et beaucoup ventriloque.

— En effet.

— Eh bien ! mes amis, c’est là l’homme qui va mettre mon plan à exécution et qui vous aidera à rouler maître Labrosse de façon à ce qu’il s’en souvienne.

— Comment cela ?… mais explique-toi donc : tu nous tiens sur le gril.

— J’y suis. Figurez-vous, messieurs, que ce brigand d’Arnaud — que nous avons toujours pris pour un Parisien de Paris — se trouve être un vieux Turc, jaloux comme un tigre et gardant sous verroux une pauvre jeune fille grecque…

— Le scélérat !

— Belle comme le jour…

— Vieux coquin !

— Et princesse, pardessus le marché.

— Morbleu ! rien que ça ?… Il est malheureux, par exemple, qu’il n’y ait point de princesse en Grèce : — Edmond About l’a écrit.

— About a écrit cela — tu en es sûr ?

— Parbleu !

— C’est fâcheux, en effet : ça dérange quelque peu ma petite combinaison.

— Prends ta princesse dans les Îles Ioniennes.

— Il y en a-t-il, là ?

— Il en trouvera bien une de bonne volonté.

— Va pour les Îles Ioniennes.