Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/86

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supposer que le sang français qui coule dans mes veines doit m’interdire le sentiment de la peur.

— Bravo ! voilà qui est galamment dit, cousin, clamèrent les jeunes gens.

Georges se leva.

— Maintenant, bonsoir, mes amis, dit-il, j’ai quelque peu bamboché la nuit dernière, et ma pauvre tête en est restée tout alourdie. Je vais me reposer.

— Voilà ce que c’est d’aller en partie fine.

Notre héros, qui avait fait quelques pas vers la porte, se retourna :

— À propos, fit-il en souriant, comment se nomme ma belle voisine de mansarde ?

— La petite princesse ?

— Oui.

— Ma foi, nous ne savons guère, murmurèrent les étudiants, en se regardant les uns les autres.

Verlac parut chercher.

— Attendez donc, dit-il… On l’a nommée devant moi. C’est un drôle de nom… Cala… Oui, c’est cela : Calamaki !

Calamaki !… Mais c’est un nom tout-à-fait harmonieux ! Ça vous a un parfum oriental qui fait penser aux Mille-et-une nuits !…

À demain messieurs. Je vais me coucher et rêver que j’arrache l’aimable princesse Calamaki des griffes de son affreux mahométan !