Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/107

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TROISIÈME CRI.


Deux heures sonnaient à l’horloge de Hollande, lorsque le voiturier s’assit au coin de son feu, si troublé, si triste qu’il semblait avoir fait peur au coucou, qui, exhalant à la hâte ses dix notes mélodieuses, se replongea dans le palais mauresque et ferma sur lui la porte à trappe, comme si ce spectacle inaccoutumé éprouvait trop sa sensibilité.

Si le petit faucheur avait été armé de la mieux aiguisée des faux et en avait dirigé les coups répétés sur le cœur de John, il n’aurait pu le blesser plus cruellement que n’avait fait Dot.

Ce cœur était si plein d’amour pour elle, si bien enlacé des mille liens que formaient autour de lui ses plus doux souvenirs et tant de qualités charmantes ; ce cœur s’était transformé pour Dot en un autel si dévoué à son culte ; ce cœur, si naïf et si sincère dans son adoration, était un tel mélange de force et de faiblesse, qu’il re-