Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
LE CRICRI DU FOYER.

donc pas à nous plaindre, n’est-ce pas ? D’ailleurs vous en avez remis en route, je pense.

— Oui, beaucoup, répondit John.

— Qu’est-ce donc que cette boîte ronde ? cœur de ma vie, John, c’est un gâteau de mariage…

— Il n’y a qu’une femme, dit John avec admiration, pour deviner cela… jamais un homme n’y eût pensé ; mais emballez un gâteau de mariage dans une caisse à thé, dans un bois de lit plié en deux, dans une caque à saumon, ou dans n’importe quoi, une femme vous dira tout de suite : c’est un gâteau de mariage… Eh bien, oui ! c’en est un que j’ai pris chez le pâtissier.

— Et qui pèse je ne sais combien… cent livres, peut-être, s’écria Dot, en faisant la démonstration de vouloir le soulever avec ses deux petits bras. Pour qui est-il, John ? où va-t-il ?

— Lisez l’adresse de l’autre côté, dit John.

— Ah ! John ! bonté du ciel, John !

— Ah ! qui aurait cru cela ? répéta John.

— Ai-je bien lu ? Est-ce possible ? John ! quoi ! — poursuivit Dot, toujours assise sur le plancher et secouant la tête d’un air significatif, — ce serait pour Gruff et Tackleton, le marchand de joujoux ! »

John fit à son tour un signe d’affirmation.

Mrs Peerybingle hocha au moins cinquante fois la tête, non pour exprimer son assentiment, mais la surprise et une pitié muette, avec sa jolie petite moue, cette moue