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LES CARILLONS.

Trotty allait encore recommencer son manège avec cette chaise extraordinaire où il avait passé une nuit si étrange, lorsque la petite nièce de Will Fern, éveillée par le bruit, accourut à demi habillée.

« Ah ! la voici, s’écria Trotty en s’emparant d’elle. Voici la petite Lilian. Ah ! ah ! ah ! nous y sommes et c’est ici. — Oui, nous y voici et nous y sommes, et voilà aussi l’oncle William… Bonjour, oncle Will ; bonjour, mon ami. — Ah l’oncle Will, quel rêve j’ai eu cette nuit pour vous avoir hébergé ! Ah ! oncle Will, quel service vous m’avez rendu en venant chez moi, mon brave ami ! »

Avant que Will Fern eût pu faire la moindre réponse, une troupe de musiciens fit irruption dans la chambre, suivis d’une troupe de voisins qui criaient : Bonne et heureuse année, Meg ; — heureux mariage ! — accompagnée de plusieurs autres, — avec je ne sais combien de ces phrases incomplètes qui comprennent toutes sortes de bons souhaits. La grosse caisse, qui était un ami particulier de Trotty, s’avança ensuite et prit la parole : « Trotty Veck, mon garçon, on a dit dans le quartier que votre fille allait se marier demain. Il n’est personne qui vous connaissant, elle et vous, ne fasse des vœux pour vous et pour elle, des vœux de bonne année pour le père et la fille. Nous voici donc pour faire de la musique et danser. »

Cette proposition fut reçue avec une acclamation gé-