Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/234

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reconnaissant que j’étais sur le dos dans le passage, je commençai à penser qu’il pourrait bien se faire qu’on eût raison de le dire.

La nuit était brumeuse, une auréole rougeâtre coiffait tous les réverbères de la rue. « Il tombe du brouillard ! » cria quelqu’un. « — Non, » répondis-je ; « il gèle. » Je fis une halte contre un poteau où Steerforth me mit mon chapeau sur la tête après lui avoir rendu sa forme qu’il avait singulièrement perdue, je ne sais comment et je ne sais où. « Vous êtes bien à présent, Copperfield ? » me demanda Steerforth. « — On ne peut mieux, cher ami, » lui répliquai-je.

À la porte du théâtre, qui prit les billets ? qui paya ? Je ne sais trop. Nous voici dans la salle : quelle chaleur ! il me sembla que le parterre fumait ; impossible de distinguer personne au milieu de cette foule pressée de têtes.

Nous n’entendons que confusément les acteurs, nous nous croyons éblouis par le lustre. « Messieurs, nous sommes trop haut, » dit un de nous ; « allons nous placer dans une première loge. »

C’est une loge où l’on n’est admis qu’en toilette, dont nous nous faisons ouvrir la porte :