Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus haut avant de terminer nos derniers arrangements. D’ailleurs, j’aurai le temps de la familiariser avec nos espérances, quand les occasions s’en présenteront. Oh ! que je vous suis obligé d’avoir bien voulu recevoir ma confidence. Qu’il m’est doux de penser que, sachant ce qui en est, et étant l’ami de la famille à laquelle vous seriez si fâché de faire aucun tort… vous ne travaillerez pas contre moi. »

Il me prit la main, et je n’osai la soustraire à sa froide étreinte, puis il tira sa montre et dit :

« — Ah ! mon Dieu ! il est plus d’une heure du matin : comme le temps passe vite avec ces souvenirs d’autrefois. Comment ferai-je ? la maison meublée où je loge est fermée depuis minuit, et tout le monde y est couché.

» — Je suis fâché, » lui dis-je, « qu’il n’y ait ici qu’un lit…

» — Oh ! laissons-là les lits, M. Copperfield, » répliqua-t-il ; « auriez-vous quelque objection à me permettre de rester jusqu’au matin près de votre feu ?

» — Si c’est comme cela, » dis-je, « prenez mon lit, et ce sera moi qui dormirai au coin de la cheminée. »