Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/263

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était que trop, plus horrible dans la réalité que sous la forme qu’il revêtait parmi les monstres de mon imagination. Quelle nuit ! je le répète, et quel désespoir quand, ouvrant ma fenêtre, je ne voyais aucun signe de l’approche du jour à l’horizon brumeux.

Le matin revint cependant, et, Dieu merci, mon hôte refusa de déjeuner avec moi. Il sortit… Il me sembla que c’était la nuit elle-même qui désertait en personne mon appartement. Lorsque je sortis moi-même pour me rendre chez M. Spenlow, je recommandai à Mrs Crupp de laisser toutes mes fenêtres ouvertes, d’aérer surtout le salon qui avait été souillé par la respiration de l’abominable personnage.

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CHAPITRE XII.

Je perds ma liberté.


Je ne revis plus Uriah Heep jusqu’au jour où Agnès partit de Londres. Je m’étais rendu au bureau de la diligence pour lui dire adieu et la voir monter en voiture. Uriah Heep retournait à Cantorbéry par la même voie ; ce fut une satisfaction pour moi d’observer son maigre individu, en grande redingote couleur