Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/305

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pâté aux pigeons. Je réduisis dans les mêmes proportions la fourniture du marchand de vin, mais je me procurai tous les éléments d’un bowl de punch, pour être composé par M. Micawber, et, ayant mis le couvert de mes propres mains, parce que je supprimai le laquais de louage, j’attendis mon monde de pied ferme.

Je ne puis dire que tout fût excellent ou servi à point ; mais nous n’en dînâmes pas moins gaîment, et le punch nous inspirait les plus joyeux propos, lorsque je vis apparaître Littimer, chapeau bas.

« — Je vous demande pardon, Monsieur, » dit-il, « c’était mon ordre de venir ici : mon maître y est-il ?

» — Non.

» — Ne l’avez-vous pas vu, Monsieur ?

» — Non ; où l’avez-vous laissé ? à Oxford ?

» — Je vous demande pardon, Monsieur, » répéta-t-il, éludant une réponse directe ; « mais s’il n’est pas ici aujourd’hui, il y sera demain, sans doute, je me serai mépris. »

Il se retirait respectueusement.

« — Littimer ! » lui dis-je.

» — Monsieur !