Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/308

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

net dans la feuille de papier qui lui avait servi à l’apporter sans être chiffonné, et pour remettre son chapeau de paille. Un moment après, j’éclairais mes amis pour qu’ils descendissent mon escalier sans accident, et comme M. et Mrs Micawber avaient ouvert la marche, je retins Traddles un moment sur le palier pour lui dire :

« — Traddles, mon cher ami, M. Micawber est un homme sans malice, le pauvre diable ! mais, si j’étais vous, je ne lui prêterais rien.

» — Mon cher Copperfield, » répondit Traddles en souriant, « je n’ai rien à lui prêter.

» — Vous avez votre signature.

» — Oh ! appelez-vous cela quelque chose, » reprit Traddles d’un air pensif.

» — Certainement.

» — Merci, mon cher ami, » dit Traddles, mais j’ai peur d’être averti trop tard.

» — Quoi ! vous auriez endossé le billet dont l’escompte ne peut être obtenu qu’au prix d’un grand sacrifice !

» — Pas encore, c’est un autre ; mais M. Micawber m’a assuré, hier encore, que les fonds étaient faits : telle fut son expression. »

En ce moment, M. Micawber levant la tête vers le palier, je n’eus que le temps de sou-