Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/312

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à Yarmouth. Y êtes-vous resté long-temps ?

» — Non, » répliqua-t-il, « une escapade d’une semaine ou deux.

» — Et comment se portent-ils tous ? je présume que la petite Émilie n’est pas encore mariée ?

» — Pas encore ; mais sur le point de l’être, dans huit jours, dans quinze, dans un mois, ou plus tard. Je n’ai pas vu les Peggoty, soit dit en passant ; mais, » ajouta-t-il en déposant sa fourchette et son couteau pour fouiller dans ses poches… « j’ai une lettre pour vous ?

» — De qui ?

» — Eh ! de votre vieille bonne… Où est donc la lettre ? Il s’agit de ce pauvre Barkis, qui est, j’en ai peur, bien près de sa fin. J’ai vu là, cher ami, un apothicaire ou un chirurgien, celui qui mit Votre Seigneurie au monde, et, après une profonde dissertation, il conclut en disant que l’honnête messager était à la veille de faire son dernier voyage. Ah ! je me rappelle : la lettre est dans ma grosse redingote ; cherchez-la vous-même, mon cher ami. La trouvez-vous ?

» — Oui. »

C’était, en effet, une lettre de Peggoty, moins lisible que d’habitude, très brève, et