Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/355

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« — On soupçonne quelqu’un, » dit M. Peggoty, « qui est-ce ?

» — M. Davy, » dit Cham d’une voix suppliante, éloignez-vous un moment et laissez-moi le lui nommer… vous ne devez pas l’entendre, vous. »

Je sentis encore le même choc. Je m’affaissai dans une chaise et j’essayai de balbutier une réponse ; mais ma langue était paralysée et ma vue trouble.

« — Je veux connaître son nom ! » répéta M. Daniel Peggoty.

» — Depuis quelque temps, » répondit Cham en balbutiant, nous avons rencontré par ici un domestique… il y a eu aussi un gentleman… le domestique appartenait au gentleman. »

M. Peggoty fixa sur Cham le regard qu’il fixait tout à l’heure sur moi.

« — Le domestique, » poursuivit Cham, « fut rencontré hier au soir avec… notre pauvre fille. Voilà plus d’une semaine qu’il était caché dans les environs, lorsqu’on le croyait parti… Retirez-vous, M. Davy, retirez-vous un moment. »

Ma pauvre Peggoty me passa son bras autour du cou ; mais je n’aurais pu faire un pas,