Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/428

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proposition semblable. C’était comme si j’avais imploré la faveur d’être transporté loin de Dora.

« — Annuler les conditions de votre stage, Copperfield ! les annuler ! »

Je lui expliquai que, pour le présent, je n’avais plus d’autres ressources, pour vivre, que ma propre industrie.

« — Vous m’affligez, Copperfield, » me dit M. Spenlow, « vous m’affligez extrêmement. Il n’est pas d’usage d’annuler un stage pour de pareils motifs, c’est contre tous les précédents de la profession. D’ailleurs, vous savez que j’ai un associé… M. Jorkins. »

C’était le coup de mort de mes espérances.

Je fis cependant un autre effort en disant :

« — Croyez-vous, Monsieur, que si je m’adressais à M. Jorkins… »

M. Spenlow me répondit par un signe négatif : — « Le ciel me préserve, Copperfield, » dit-il, « d’être injuste envers personne, encore moins envers M. Jorkins ; mais je connais mon associé, Copperfield ; M. Jorkins n’est pas un homme qui puisse résoudre à votre satisfaction un problème de cette nature. M. Jorkins sort difficilement des sentiers battus ; vous savez ce qu’il est. »