Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/431

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possible ; je suis désolé… mais… réellement, j’ai un rendez-vous à la Banque. »

Et M. Jorkins s’en alla presque en courant ; je crois qu’il ne reparut pas de trois jours à l’étude.

Ne voulant rien négliger, j’attendis le retour de M. Spenlow pour lui raconter ce qui s’était passé, lui donnant à entendre que je n’étais pas sans espoir, s’il voulait m’aider lui-même à attendrir le cœur de roche de M. Jorkins.

« — Copperfield, » répliqua M. Spenlow avec un regard fin, « vous ne connaissez pas mon associé, M. Jorkins, comme je le connais. Je suis bien loin d’attribuer le moindre artifice à M. Jorkins ; mais M. Jorkins a une manière d’exprimer ses refus qui trompe souvent le monde, croyez-moi. »

Grand fut mon embarras pour décider lequel des deux associés était définitivement le plus obstiné ; mais je vis clairement qu’il y en avait un des deux qui persisterait dans la négative, et qu’il ne fallait pas songer à recouvrer les mille livres sterling de ma tante. Je quittai l’étude avec cette triste conviction, et je me rendais chez moi, tout préoccupé de l’avenir, lorsqu’un fiacre qui me suivait, s’arrêtant