Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/434

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plus, » me dit-elle ; ils vivent avec nous maintenant.

» — Ils, dites-vous ?

» — M. Heep et sa mère ; il occupe votre ancienne chambre.

» — Je voudrais pouvoir composer ses rêves, » dis-je, « il n’y dormirait pas longtemps.

» — J’ai conservé ma petite chambre, » poursuivit Agnès, « celle où j’apprenais mes leçons. Comme le temps passe ! vous vous rappelez la petite chambre à panneaux qui s’ouvre dans le salon ?

» — Si je me le rappelle, Agnès ?… Il me semble vous voir apparaître encore avec votre petit trousseau de clefs.

» — Je suis charmée que vous ayez gardé ce souvenir. Nous étions heureux alors.

» — Nous étions heureux, en effet.

» — Je me tiens dans cette chambre le plus que je peux, » dit Agnès ; « mais il faut bien que je fasse aussi, de temps en temps, compagnie à Mrs Heep. Elle m’ennuie quelquefois à force de célébrer les louanges de son fils ; mais c’est si naturel à une mère que je ne saurais lui en vouloir. Il est aussi très bon fils pour elle. »