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monde : je fus de ceux qui l’escortèrent jusqu’à la chaise de poste qui devait le conduire à Gravesend où il allait s’embarquer. Quand il y monta, je me trompe bien si je n’aperçus pas quelque chose de rouge autour de son poignet.

En rentrant dans le salon, grande alarme ; Mrs Strong s’était évanouie et revenait lentement à elle : le bon Docteur s’écriait :

« — Pauvre Annette ! elle est si tendre et si aimante ; tout cela provient du départ de son ancien ami d’enfance, de son cousin favori ; quel chagrin pour elle — et pour moi !

» — Je suis mieux, » disait Mrs Strong en appuyant et cachant son visage sur l’épaule du bon Docteur qui la fit étendre sur le sopha.

« — Annette, ma chère, « s’écria tout-à-coup sa mère en rajustant sa toilette, « vous avez perdu un de vos nœuds de ruban… Qui a trouvé un ruban cerise ?

» — Il n’y a qu’un moment je l’avais encore, » dit Mrs Strong tout naturellement.

Nous cherchâmes partout, moi comme les autres personnes présentes, — mais nous ne trouvâmes rien.

Pendant ce temps-là, Mrs Strong avait re-