Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/61

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annonçai que j’étais prêt à l’accompagner chez lui.

« — Ma mère sera bien flattée de cet honneur, » me dit-il pendant que nous nous dirigions ensemble vers sa maison.

« — Avez-vous beaucoup étudié vos livres de droit dans ces derniers temps ? » lui demandai-je pour détourner les compliments dont son humilité allait m’accabler.

« — Ah ! Monsieur Copperfield, » reprit-il : « c’est un auteur bien dur que M. Tidd, bien dur pour moi qui ne sais pas le latin.

» — Le latin, » lui dis-je avec entraînement, « voulez-vous l’apprendre ? Je vous l’enseignerai avec plaisir en l’apprenant moi-même.

» — Oh ! merci, M. Copperfield, » répondit Uriah en secouant la tête, « merci ; je n’oserais profiter de votre offre obligeante. Il n’appartient pas à un homme de mon humble situation de savoir le latin. Non, non ! il faut que les gens comme moi n’aient pas tant d’ambition. Je ne veux pas blesser mes supérieurs par trop de science. Si je parviens jamais, ce doit être humblement… Merci ; voici mon humble maison, Monsieur Copperfield. »

Nous franchîmes la porte et je fus introduit