Page:Dickens - L'embranchement de Mugby, 1879.djvu/127

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reprit : « Le vrai sens de mes paroles est qu’en effet nous nous amuserons beaucoup. Outre les poneys, on annonce encore diverses autres merveilles, et nous les verrons toutes. Il y aura des dames et des messieurs en habits à paillettes, des éléphants, des lions et des tigres ! »

Polly se mit à regarder la théière d’un air grave en manifestant une certaine inquiétude d’esprit.

« Et ils ne s’échappent jamais ? demanda-t-elle, comme si la chose eût été de toute certitude.

— Les lions, les éléphants et les tigres ! Ô ciel ! assurément non.

— Non, non, bien sûr ! reprit-elle. Et personne non plus n’a peur qu’en tirant des coups de feu, les poneys blessent personne, n’est-ce pas ?

— Oh ! non, chère petite, il n’y a pas la moindre crainte à avoir.

— Ah ! oui, bien sûr, il n’y a pas à avoir peur du tout ! s’écria-t-elle rassurée.

— Je pensais aussi, poursuivit son vieil ami, que nous pourrions entrer dans une boutique de joujoux pour y choisir une poupée.

— Pas habillée, bien sûr, dit Polly en battant des mains. Non, non, non, pas habillée !

— Tout habillée, au contraire, et nous y ajouterons sa