Page:Dickens - L'embranchement de Mugby, 1879.djvu/78

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sance avec monsieur, qu’il faut, s’il veut bien me le permettre, que je me donne une petite frottée circulaire. »

Il démontra alors par l’action ce qu’il entendait par là : tirant de sa poche son mouchoir roulé en balle, il commença à s’en servir pour se frotter consciencieusement, d’abord derrière l’oreille droite, puis sur la joue et le front et en redescendant, sur l’autre joue et derrière l’autre oreille. Après cette opération, il se montra extraordinairement reluisant, je vous le jure.

« C’est ma coutume, monsieur, dit-il en s’excusant, oui, c’est mon habitude, quand quelque chose m’a particulièrement émotionné, et, en vérité, mon étonnement est si grand en vous trouvant ici, tenant compagnie à Phœbé, que je crois que j’aimerais à recommencer, si vous me le permettez derechef. » Il le fit comme il le disait et sembla s’en fort bien trouver. Ils étaient alors tous les deux debout auprès du petit lit sur lequel Phœbé continuait assidûment à faire mouvoir ses fuseaux.

« Votre fille m’a raconté, dit Barbox frères, toujours gêné, qu’elle ne se levait jamais.

— C’est vrai, et même elle ne l’a jamais fait. Voyez-vous, monsieur, sa mère, qui est morte quand la petite n’avait encore que quatorze mois, était sujette à des atta-